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Douleur à l’avant du genou, gêne en descente ou en position assise prolongée… Ce scénario te semble familier ? Tu souffres peut-être du syndrome fémoro-patellaire, aussi appelé syndrome rotulien ou encore runner’s knee chez les coureurs anglophones.
Cette pathologie, fréquente chez les sportifs et notamment les coureurs, n’a rien d’anodin : mal prise en charge, elle peut s’installer durablement et freiner ta progression.
Dans cet article, Clément, pédicure-podologue du sport et chercheur en biomécanique, t’explique de manière claire et accessible :
- le fonctionnement du genou et les structures impliquées,
- les origines possibles de la douleur,
- et surtout, les solutions concrètes pour soulager, prévenir et reprendre la course sereinement.
Que tu sois coureur débutant, traileur confirmé ou cycliste passionné, ce guide te donnera les bons réflexes pour comprendre ton corps et continuer à performer sans douleur.
Le genou se compose de deux articulations :
- La première est l’articulation fémoro-tibiale, entre les deux longs segments osseux que sont le fémur et le tibia. Le fémur se termine par deux condyles (médial et latéral), qui reposent sur les plateaux tibiaux (médial et latéral), les ménisques séparant ces deux surfaces. Cette articulation réalise principalement des mouvements de flexion/extension.
- La deuxième est l’articulation fémoro-patellaire, entre le fémur et la patella (ou en ancienne nomenclature : la rotule). La patella est un os sésamoïde localisé sur l’avant du fémur qui coulisse dans la trochlée fémorale (sorte de gorge dans le fémur), permettant d’améliorer le bras de levier du quadriceps comme une poulie. La trochlée fémorale et la face postérieure de la patella sont constituées de cartilage.
Ces structures sont englobées dans une capsule articulaire, et stabilisées par plusieurs muscles, ligaments et retinaculums

Le syndrome fémoro-patellaire ou syndrome rotulien (selon que l’on soit adepte de la nouvelle ou de l’ancienne nomenclature), ou encore runner’s knee en anglais, se caractérise par une douleur sur l’avant du genou dès que l’on effectue des mouvements de flexion suffisamment prononcés. La douleur est la caractéristique principale et la présentation clinique peut différer d’une personne à l’autre, ce qui a amené les scientifiques à renommer cette pathologie « Douleur fémoro-patellaire », cette terminologie sera donc utilisée pour le reste de l’article.
La source exacte de la douleur fémoro-patellaire n’est pas complètement élucidée à ce jour, un responsable potentiel pourrait être un œdème sous-chondral. Les facteurs psycho-comportementaux peuvent contribuer à amplifier ou diminuer la douleur (exemple : stress, anxiété, hypervigilance, comportement de peur-évitement, endurance coping etc.).
Cette pathologie est très fréquente, elle touche les adolescents, les adultes sportifs ou non. Elle est également très présente en cyclisme, et c’est la pathologie la plus répandue chez les coureurs.
Une douleur à l’avant du genou avec une apparition insidieuse (sans traumatisme) lors de mouvements de flexion tels que la course, le saut, le squat, la montée/descente d’escalier ou la position assise prolongée +/- avec une palpation douloureuse des bords de la patella évoquent cette pathologie. La première étape est de la confirmer avec un professionnel de santé pour éliminer une autre cause (atteinte méniscale, syndrome de l’essuie-glace, tendinopathie patellaire, syndrome de la plica, atteinte cartilagineuse etc.).
Si cette pathologie bénéficie de traitements efficaces, il vaut mieux agir rapidement. En effet, des suivis de cohorte sur de longues durées ont montré que la douleur ne disparaissait pas spontanément, et que les chances de réussites sont moindres quand la douleur est présente depuis longtemps.
Les causes sont multiples, et selon les mécanismes impliqués, les traitements seront différents.
Une première considération est d’évaluer les changements dans l’entrainement pour voir si cela provient tout simplement d’une surcharge mécanique (trop de volume, trop d’intensité, trop de D-, temps d’arrêt prolongé etc.). Ne négligez pas votre niveau de forme, l’entrainement peut avoir été régulier, mais si vous êtes fatigué.e, votre capacité à encaisser cet entrainement peut être diminuée.
Ensuite, de nombreux facteurs biomécaniques peuvent être en jeu. Le genou étant situé au milieu du membre inférieur, il peut à la fois subir des influences du haut du corps ou du membre inférieur, ou alors du bas du membre inférieur.
Pour simplifier, on retrouve fréquemment un « valgum dynamique » du membre inférieur, c’est-à-dire une tendance des pieds et des genoux à rentrer vers l’intérieur lorsque vous courrez, ce qui va augmenter les contraintes sur l’articulation. Vous pouvez chez vous déjà réaliser de l’équilibre sur une jambe en fléchissant votre genou afin d’évaluer si vous avez une bonne stabilité et un bon maintien de l’axe du genou ou non.
La littérature scientifique a identifié comme causes biomécaniques principales :
- Des déficits de force ou de fonction du quadriceps
- Des déficits de force ou de fonction des muscles de la hanche
- Une pronation excessive du pied
Cependant, de nombreux autres paramètres peuvent entrer en jeu. Ceux-ci peuvent être :
- Locaux : par exemple anomalie de la forme de l’articulation fémoro-patellaire, hyper ou hypolaxité des ligaments autour de la patella), déficit force, fonction, mobilité au niveau du
quadriceps ou des ischio-jambiers (muscles de l’arrière de la cuisse).
- Distaux : déficit de force, fonction ou mobilité du complexe pied/cheville (en pronation/supination mais aussi en flexion de cheville)
- Proximaux : déficit de force, fonction ou mobilité au niveau de la hanche ou du tronc
Globaux : gestion des forces d’impact lors de la course, déficit global de contrôle moteur / proprioception du membre inférieur
Les traitements de la douleur fémoro-patellaire seront en fonction des déficits identifiés après un examen, et plusieurs aspects peuvent être nécessaires à aborder. Consulter des professionnels de santé qualifiés est important pour une prise en charge optimale.
A réaliser dans tous les cas, mais d’autant plus si la douleur était liée à une surcharge ou si elle a occasionné un arrêt prolongé de la course.
Evitez initialement le dénivelé et l’intensité élevée, veillez à maintenir un niveau de douleur faible lors de la course (2/10 environ), et que cela n’occasionne pas de flambée de douleur dans les heures qui suivent. Avec ce guide subjectif de douleur, vous pouvez doser le volume supportable. Il est possible de réaliser de l’alternance marche-course si nécessaire. L’objectif à moyen terme est bien sûr d’augmenter la proportion de course puis le volume global au fur et à mesure de l’amélioration des symptômes.
De manière intéressante, une étude reporte qu’il ne faut pas courir trop lentement non plus pour soulager au mieux l’articulation (ce qui évite de passer trop de temps et trop de flexion lors de l’appui). Le bénéfice maximal dans cette étude était obtenu pour des vitesses de course allant de 9 km/h à 11.15 km/h (6’40 mn/km à 5’10 mn /km).
Augmenter la cadence de pas peut modifier la pose de pied, les forces d’impact et soulager l’articulation fémoro-patellaire C’est particulièrement à considérer si votre cadence naturelle est très basse (par exemple 150 pas / mn pour une vitesse standard de 10 km/h).
Possiblement un travail sur la posture générale de course et la pose de pied si cela est adapté. Une course talon n’induit pas nécessairement une douleur fémoro-patellaire, mais si cela est réalisable et pertinent avec un examen et une décision partagée, ces changements peuvent être bénéfiques pour soulager une douleur fémoro-patellaire. Ce n’est par contre pas adapté pour tout le monde ni absolument requis pour soigner la douleur.
Renforcement musculaire du quadriceps, des muscles de la hanche (muscles fessiers), et des muscles du complexe pied / cheville. Pour une réalisation et une progression optimale, le kinésithérapeute est initialement le professionnel de choix.
Associer du travail proprioceptif si nécessaire.
Certaines chaussures peuvent impacter la technique de course, mais il n’est pas possible de faire une recommandation universelle quand au type de chaussure le plus approprié pour une personne (par exemple plus ou moins maximaliste, avec ou sans rocker).
En revanche, si une chaussure est instable soit intrinsèquement, (par sa géométrie, sa mousse etc.), ou par son usure, il faut la changer.
Enfin, les orthèses plantaires font partie des traitements les plus recommandés par la littérature
scientifique en compagnie du renforcement pour soigner une douleur fémoro-patellaire. D’autant plus en présence d’anomalies sur la fonction du pied, ou si lors d’un examen un soulagement immédiat est obtenu en essayant des corrections d’appui.
Plongez dans l’univers Quatorze Lab, un outil conçu pour vous aider à choisir le modèle de chaussures running & trail le plus adapté à votre profil.
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