Test Saucony Endorphin Speed 5 : la polyvalence au service de la performance

Depuis son apparition en 2020, la Saucony Endorphin Speed s’est imposée comme l’une des chaussures de running les plus populaires du marché. Pensée comme une alternative polyvalente aux modèles carbone, elle revient aujourd’hui dans une cinquième version qui ne manque pas d’arguments. Plus stable, plus confortable, mais toujours aussi dynamique, la Saucony Endorphin Speed 5 confirme son statut de chaussure incontournable pour les coureurs à la recherche de performance sans sacrifier le confort.

Présentation du testeur

Martin, 181 cm, 61 kg

Pratique compétition : Triathlon, 5 sorties course à pied par semaine (~ 60km/sem) principalement en running.

Terrains d’entrainement : région parisienne, terrain plat et valloné.

Les caractéristiques de la Endorphin Speed 5

- Poids : 235 g (H) / 200 g (F)
- Drop : 8 mm
- Semelle intermédiaire : mousse PWRRUN PB (PEBA) à double densité
- Plaque : nylon semi-rigide, plus stable et plus tolérante que le carbone
- Technologie : SPEEDROLL pour une transition fluide et rapide
- Prix conseillé : 200 €
- Utilisation : entraînements rapides, fractionnés, tempo, compétitions du 10 km au marathon

Premières sensations : une chaussure qui donne envie d’accélérer

Dès les premiers kilomètres, j’ai retrouvé ce qui fait la signature de la gamme Endorphin : une foulée fluide, un bon retour d’énergie, et surtout cette envie de relancer. La technologie SPEEDROLL fait parfaitement son travail : la transition est rapide, le déroulé naturel, et la propulsion à l’avant-pied se fait sans effort.

À allure footing, la chaussure reste agréable et amortie. Mais dès qu’on monte en rythme sur des fractions ou un tempo elle révèle tout son potentiel. On sent immédiatement que la plaque en nylon retravaillée apporte plus de stabilité et de contrôle qu’auparavant, tout en restant tolérante. Pas de rigidité excessive comme sur une paire carbone : on garde cette souplesse qui permet d’enchaîner les séances sans se cramer musculairement.

Dynamisme : une plaque en nylon revisitée

La grande nouveauté de cette version 5, c’est la plaque semi-rigide en nylon totalement repensée. Elle est désormais :

- Plus rigide latéralement, ce qui renforce la stabilité dans les virages ou sur les relances.

- Plus flexible longitudinalement, grâce à une rainure qui court sur toute la longueur de la semelle.

Résultat : la chaussure conserve le dynamisme qui a fait sa réputation, mais gagne en tolérance et en confort. C’est une chaussure hybride, capable de s’adapter aux séances exigeantes comme aux compétitions jusqu’au semi-marathon.

 

Confort

Sous le pied, on retrouve la fameuse mousse PWRRUN PB, à base de PEBA, désormais en double densité.

- L’avant-pied est plus ferme, pour offrir une relance franche et explosive.

- Le talon est plus souple, pour absorber les chocs et rendre la foulée plus tolérante.

Concrètement, sur mes séances tempo de 8 à 12 km à allure spécifique, la chaussure déroule toute seule. L’amorti est généreux sans être mou, et le rebond est bien présent. En VMA courte, on garde ce petit “kick” sous l’avant-pied qui donne envie de relancer. Et même sur une sortie longue de 25 km, je n’ai jamais ressenti de fatigue prématurée, preuve que la Speed 5 équilibre parfaitement confort et performance.

 

Empeigne

La tige a également été revue avec un nouveau mesh technique. Plus respirant, plus léger et surtout mieux ajusté au médio-pied. Même en serrant les lacets pour les séances rapides, aucune zone de pression ni gêne. Le maintien est ferme sans être rigide, ce qui renforce la stabilité générale du modèle.

Autre point positif : le grip de la semelle extérieure. Testée sur route sèche, mais aussi sur un mélange de gravillons et de terre, la chaussure a parfaitement tenu le coup. Le caoutchouc a été optimisé pour plus de durabilité et d’accroche, notamment pour les coureurs qui attaquent au talon.

 

Comparaison avec la concurrence

À 200 €, la Speed 5 se place face à d’autres modèles sans plaque carbone :

- Hoka Mach X : plus amortie, mais moins explosive.

- Nike Zoom Fly : plus lourde et plus exigeante.

- Asics Sonicblast : le testing arrive prochainement

- Adidas Evo SL : joueuse mais moins de rebond.

La Saucony Endorphin Speed 5 se démarque par son équilibre : assez dynamique pour performer, assez confortable pour durer, et surtout assez tolérante pour convenir à un large public.

Pour quel type de coureur ?

La Speed 5 est pensée pour :

- Les coureurs confirmés cherchant une paire pour les séances rapides (fractionnés, seuil, tempo).

- Les coureurs polyvalents qui veulent une seule chaussure capable d’assurer à l’entraînement comme en compétition.

- Les coureurs visant entre 40 minutes et 1h sur 10 km, ou 1h25 à 1h50 sur semi marathon

Pour les allures très rapides (3’00–3’20/km), mieux vaut se tourner vers l’Endorphin Pro ou l’Endorphin Elite, plus agressives et plus typées compétition. Mais pour la majorité des coureurs, la Speed 5 offre le compromis idéal.

 

Points forts et limites

Points forts :

- Dynamisme et confort parfaitement équilibrés

- Plaque nylon tolérante et polyvalente

- Mesh respirant et maintien précis

- Stabilité améliorée par rapport aux versions précédentes

- Convient aussi bien pour l’entraînement que pour certaines compétitions

Limites :

- Moins explosive que les chaussures carbones pour les élites

- Prix élevé, même si justifié par la polyvalence

Conclusion : la valeur sûre de Saucony

La Saucony Endorphin Speed 5 confirme son statut de chaussure d’entraînement rapide incontournable. Capable de briller sur les séances intenses comme en compétition, elle combine légèreté, stabilité, dynamisme et confort dans un équilibre rare.