Test de la Hoka Mach X3 : La supertrainer de HOKA gagne en confort et en polyvalence

Hoka est devenue en quelques années l’une des marques phares du running, grâce à son approche audacieuse : des semelles épaisses, un amorti maximal et des modèles pensés pour allier confort et performance. Après avoir conquis le trail, la marque a su séduire les coureurs sur route en innovant avec des gammes adaptées à tous les profils.

Dans cette logique d’innovation, Hoka a développé la gamme Mach, pensée pour combiner légèreté, dynamisme et polyvalence.

Avec la nouvelle Mach X 3, la marque pousse encore plus loin le concept : une chaussure qui promet à la fois de la vitesse pour les séances intenses et du confort pour les sorties longues.

Présentation du testeur

Dorian, 182 cm, 75kg

Pratique : 4 sorties par semaine (~ 60km/sem) principalement en trail running.

Objectifs principaux de la saison :
Trace des maquisards 100K (validé), Ultra Saint-Jacques 100M (validé), Wildstrubel 100M.

Terrains d’entrainement : majoritairement dans le Jura, sur tout type de terrain.

Je suis podologue du sport spécialisé en course à pied, trail et plus particulièrement dans la chaussure.

En vrai geek de la chaussure, j’aime étudier leur conception. Une fois usées je les découpe dans tous les sens pour analyser un peu plus les technologies de mousse, mesh, grip, crampons, lacets, …

Bref, les chaussures de running et de trail n’ont plus beaucoup de secrets pour moi !

Les caractéristiques de la Mach X3

- Stack (Talon/Avant) : ~ 42 mm / 39 mm

- Drop : 5 mm

- Poids : 288 g (Taille 42 homme)

- Grip : Rubber classique

- Semelle intermédiaire : PEBA + EVA

- Distances : du 5 km au semi-marathon

- Séances : : Fractionné, tempo, seuil, sortie longue

- Prix : 270 €

Améliorations

Niveau esthétiques la Mach X 3 ressemble à la Mach X 2 avec déjà une petite différence visible au niveau de l’arrière de la tige qui est plus fuyant sur la Mach X 3. Sur la Mach X 2, il y avait des retours sur le confort perçu à l’arrière avec notamment des problèmes d’irritations au niveau des tendons d’Achille. La tige et le mesh ont été révisés et son plus doux et rembourrés sur cette nouvelle version.

Grâce à cette amélioration, elle peut aisément servir lors de sorties longues alors que la version 2 n’était pas forcément idéale pour cela du fait des retours d’inconfort de la tige au talon. Le poids des Mach X 3 est légèrement plus élevé mais le talon est mieux maintenu, c’est le prix pour un confort amélioré. Le combo mousse (PEBA + EVA) et plaque en Pebax reste semblablement le même tout comme la géométrie avec un fort rocker.

Confort

Une fois enfilée, la chaussure enveloppe bien le pied. Le mesh est agréable et semble de plus résistant que sur la 2ème version. C’est surtout au niveau du talon que Hoka a bien fait évoluer cette 3ème version : le rembourrage améliore nettement le confort qui était un problème sur la Mach X 2, la languette ne gêne pas mais le chaussant reste assez fitté. Le médio-pied est plutôt fitté, l’avant pied laisse un poil plus de place mais reste plutôt proche du pied. La forme de rocker se fait tout de suite ressentir en statique. On sent la bascule d’arrière en avant mais la chaussure reste étonnamment stable latéralement. En course, l’amorti se révèle moelleux sans jamais paraître mou et offrant une foulée agréable. Le laçage plutôt classique ajuste la tige au pied sans le comprimer. C’est une chaussure qui, par son évolution dans le confort convient bien même lors de sorties longues.

Dynamisme

C’est sur ce point que la Mach X 3 se distingue vraiment. La plaque Pebax donne du ressort, notamment dès que le rythme et la vitesse augmentent. Les transitions sont fluides, le déroulé du pied naturel, et la chaussure répond parfaitement lorsqu’on veut hausser le rythme. Sur du fractionné la chaussure répond parfaitement grâce à une mousse très bien équilibrée entre amorti et restitution de l’énergie grâce au PEBA. La forme de rocker joue également son rôle dans le dynamisme de la chaussure en fluidifiant les transitions de foulée. Comparée à des modèles plus radicaux comme la Rocket X 3, la Mach X 3 est moins explosive, mais aussi plus tolérante pour le pied et les muscles postérieurs de jambes.
Elle se rapproche d’une Brooks Hyperion Max 3 qui reste une “chaussure à tout faire”, performante mais sans exceller niveau performance. Elle se classe clairement dans la catégorie des supertrainers.

Après quelques sorties, j’observe déjà des signes d’usure au niveau du grip que je n’ai pas forcément observé sur d’autres paires du même segment. Peut-être un signe de fragilité à ce niveau ? Le mesh et la mousse quant à eux conserve leur confort et leur forme sans problème.

Stabilité

La mousse assez ferme aux premiers abords rassure totalement niveau stabilité. La géométrie de mousse en baquet qui remonte sur les bords du pied à l’arrière et au médio-pied permet donne une impression d’être guidé par un rail dans le déroulé du pas. La tige améliorée maintient mieux le pied que sur la 2ème version, le mesh est plus doux et enveloppe le pied de façon homogène que niveau du médio-pied et sur l’avant. Le rembourrage autour de la cheville permet une bien meilleure tenue du talon même lorsque la vitesse augmente. Malgré son stack important la chaussure reste stable dans à peu près toutes les conditions. Attention quand même aux changements de direction sur sol humide.

Conclusion

Avec un niveau de confort nettement amélioré, la Hoka Mach X 3 est une chaussure polyvalente, idéale pour les coureurs qui veulent un modèle capable d’assurer à la fois les séances rapides et les sorties longues. Elle ne remplace pas une supershoe à plaque carbone pour la compétition pure, mais offre un compromis séduisant entre confort, dynamisme et performance. Elle s’adresse aux coureurs réguliers qui veulent une chaussure performante sans sacrifier le confort, et qui cherchent une alternative plus polyvalente que les modèles 100 % carbone, eux beaucoup exigeant pour les pieds et les muscles.

La Mach X 3 se place directement en face d’une Brooks Hyperion Max 3, Saucony Endorphin Speed 5.

Elle peut aisément rentrer dans une rotation aux côtés d’une Clifton 10 ou une Skyflow pour les entrainements d’endurance fondamentale et une Rocket X 3 ou Cielo X 1.2 pour les compétitions.