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La Saint Etienne Lyon, c'est désormais plus de 70 éditions au compteur depuis 1952. La doyenne des courses nature françaises. Créée à l'origine par le CT Lyon comme une randonnée chronométrée, elle est devenue officiellement une course à pied en 1977. Aujourd’hui, environ 20 000 participants répartis sur huit formats différents, 13 km de la SaintéTic jusqu'au monstre de 160 km de la LyonSaintéLyon A/R (on y revient plus tard d’ailleurs)
Le format phare, celui dont tout le monde parle, c'est bien évidemment le 80 kilomètres solo qui relie Saint-Étienne à Lyon. 1950 mètres de D+ officiellement, environ 2200 m au final selon les éditions et les changements de parcours. Sur le papier, ça a l'air gérable et faisable. Dans la réalité, c'est une autre histoire.
Ce qui rend cette course unique est sa fameuse horaire de départ. Samedi soir, 23h30. En plein mois de décembre. Quand les températures avoisinent souvent le zéro degré, voire descendent bien en dessous. Le départ se fait du parc des expositions de Saint-Étienne, frontale sur le crâne, dans une ambiance électrique où 6 000 coureurs s'entassent dans le froid.
Le parcours traverse les Monts du Lyonnais par les crêtes, mêlant 65% de sentiers et 35% de bitume. Des passages mythiques comme le Bois d'Arfeuille, la montée du Rampeau, ou le Signal de Saint-André-la-Côte.
Un point remarquable de cette course : le tracé est modifié à hauteur de 30 à 40%. Et c'est pas juste pour le folklore ou pour nous surprendre. C'est une vraie démarche écologique réfléchie et mise en place par Extrasports, l'organisateur.
Contexte : Entre 6000 et 10000coureurs qui passent sur les mêmes sentiers, année après année, en pleine nuit, souvent sous la flotte ou la neige. Ça détruit les chemins, ça érode les sols, ça perturbe gravement la faune locale. Les animaux qui hibernent ou qui vivent tranquillement dans ces forêts subissent cette invasion nocturne massive. Les sentiers, eux, n'ont pas le temps de se régénérer si on les allume chaque année au même endroit.
L’organisateur l'a compris et a pris le taureau par les cornes. En changeant régulièrement le parcours, l'organisation permet aux sentiers de respirer, de se reconstituer. La flore reprend ses droits, la faune peut retrouver ses habitudes. C'est un sacrifice conscient de certains passages mythiques au profit de la pérennité de la course et du respect de l'environnement.
La descente du Signal, passage légendaire et redouté, ne sera pas au programme de l'édition 2025 par exemple. Cette section technique, caillouteuse, qui se transformait en patinoire mortelle dès que le verglas pointait, a été mise au repos pour laisser respirer l'écosystème. Un sacrifice de légende au profit de l'environnement.
Dans un monde du trail où tout le monde parle d'éco-responsabilité sans vraiment agir, Extrasports fait preuve d'une vraie cohérence. Chapeau pour cette démarche qui montre qu'on peut organiser une course massive tout en essayant de respecter la nature qui nous accueille.
Parlons chiffres pour 2025. Les inscriptions ont ouvert et les 18 000 places disponibles se sont envolées en quelques jours. Résultat : 17 000 coureurs sur le carreau en liste d'attente. Impressionnant … Autant de gens refusés que de participants acceptés. Du jamais vu dans le trail français.
Les groupes Facebook s'affolent, les gens multiplient les tentatives : inscriptions sur liste d'attente, tirages au sort organisés par la ville de Saint-Étienne, jeux-concours des partenaires, reventes de dossards sur les plateformes officielles. Certains vont même jusqu'à courir avec le dossard d’autres coureurs aux détriments des règles …
Pourquoi cette frénésie ? Parce que la Saintélyon, c'est devenu UN des badges à afficher sur les réseaux sociaux. La course qu'il faut avoir faite pour prouver qu'on est un vrai trailer. Instagram, Facebook, Strava : tout le monde veut sa photo avec la médaille de finisher, son story avec le dossard, son post "j'ai survécu à la Saintélyon".
La validation sociale, c'est le nouveau moteur de beaucoup d'inscriptions. On ne court plus juste pour soi, pour le défi personnel. On court pour le montrer, pour le prouver, pour exister sur les réseaux. Et la Saintélyon, avec son statut de course mythique et son positionnement fin décembre, c'est le Graal de fin de saison.
Le problème, c'est que beaucoup s'inscrivent sans vraiment mesurer l'ampleur du défi. Sans préparation sérieuse. Sans avoir fait un seul entraînement nocturne. Sans connaître la violence du froid sur les crêtes en décembre. Juste pour avoir le dossard, pour le montrer, pour flatter l'ego.
Résultat : des abandons en cascade, des coureurs en hypothermie, des gens qui se mettent en danger. Parce qu'ils n'étaient pas prêts. Parce qu'ils ont sous-estimé. Parce que l'objectif, c'était plus de cocher la case "Saintélyon" sur leur CV de coureur que de vraiment vivre l'expérience.
Si tu t'inscris à cette course, fais-le pour toi. Pas pour les likes. Pas pour prouver quelque chose aux autres. Prépare-toi sérieusement, respecte le terrain, respecte ton corps. Sinon, tu risques de t’embarquer dans un sacré bourbier.
L'édition 2024 marquait les 70 ans de la course, et elle a tenu toutes ses promesses. Côté météo, les participants ont été épargnés : pas de neige, pas de pluie, des conditions relativement clémentes pour une fois. Mais le froid était bien là.
Thomas Cardin a décroché sa troisième victoire en quatre ans en bouclant les 82 kilomètres en 5h52'21. MACHINE ! Le Grenoblois, après son titre de champion d'Europe de trail en juin et sa victoire au Grand Trail des Templiers en octobre, a dominé du début à la fin avec une intelligence tactique remarquable. Il a mené un long duel avec l'Américain Ben Dihman avant de faire la différence entre Saint-Genou et Chaponost.
Côté féminin, la Lyonnaise Marie Goncalves a signé la plus belle victoire de sa carrière en l'emportant en 7h03'27. Après une deuxième place en 2023, elle est montée d'un cran sur la boîte. La jeune avocate de 27 ans a réussi d’ailleurs ses examens pour devenir avocate quelques semaines avant la course, confirmant qu'on peut exceller dans deux domaines exigeants simultanément. MACHINE la aussi !
Au total, 20 000 concurrents s’etaient élancés sur les différentes épreuves du week-end. Des chiffres qui confirment l'engouement massif pour cette course mythique.
Mi-décembre, ça veut dire fin de saison pour la majorité des trailers. Tu as enchaîné les sorties depuis le printemps, les courses de l'été, peut-être un ou deux ultras. Ton corps est fatigué. Vraiment fatigué. Pas juste courbaturé, mais cette fatigue profonde qui s'accumule dans les fibres musculaires, les tendons, le mental, l’esprit …
Et pour boucler cette fin de saison sportive = la Saintélyon. Parce que c'est la tradition, parce que tous tes potes y vont, parce que "allez, une dernière avant les fêtes". Sauf que ton organisme, lui, il est au bout. Ca peut etre souvent la course de trop. Celle qui révèle ton vrai état de fatigue. Celle où tu réalises au kilomètre 50 que tu n'avais peut-être pas récupéré de ton dernier ultra …
Sur la Saintélyon, le mental compte autant, sinon plus, que le physique. Partir dans la nuit, dans le froid, pour 10 à 12 heures d’effort dans le peloton, ça demande une force mentale particulière. C'est pas juste une question de kilomètres avalés à l'entraînement.
Il faut accepter l'inconfort. Le froid qui s'installe, les doigts engourdis, le visage fouetté par le vent. Il faut gérer la monotonie des portions roulantes, la solitude de certains passages, la fatigue qui monte progressivement. Il faut résister à cette petite voix qui te dit "arrête-toi, tu souffres pour rien, rentre au chaud » (tellement tentant au ravito de Soucieu et son gymnase en mode Sauna)
La nuit aussi joue avec ta tête. Tu perds les repères. Le temps s'étire. Tu ne vois que ce que ta frontale éclaire, un petit cercle de lumière dans l'obscurité. Ton cerveau peut te jouer des tours, surtout si tu es fatigué. C'est là que le mental prend le relais.
Les meilleurs sur cette course ne sont pas forcément les plus forts physiquement. Ce sont ceux qui savent gérer leur effort, qui restent lucides, qui acceptent la souffrance sans se laisser submerger. C'est ceux qui ont travaillé leur mental à l'entraînement, qui ont fait des sorties nocturnes dans le froid, qui connaissent leurs limites et veulent les tester.
Si tu te présentes sur cette ligne de départ sans préparation mentale, tu vas morfler. Le corps peut tenir, mais c'est la tête qui dirige la machinerie ! Prépare-toi donc psychologiquement autant que physiquement. Visualise la course, anticipe les moments difficiles, construis des stratégies pour tenir. Parce que sur la Saintélyon, c'est autant une bataille contre toi-même que contre le parcours.
Sur le papier, 80 km pour environ 2000 m de D+, ça semble abordable pour un trailer habitué. Mais c'est exactement là que le fameux piège se referme. La Saintélyon, elle roule. Beaucoup trop. Des portions rapides, des chemins larges, des faux-plats descendants. Tu pars trop vite, porté par l'euphorie collective et les mecs autour de toi qui cavalent (On parle de 3min30-4min/klm en debut de course … ZINZIN)
Et au kilomètre 40-50, quand le jour commence à pointer, tes jambes ressemblent à du béton. Parce que tu as couru. Vraiment couru. Pendant des heures. Sur des sols durs. Avec des impacts répétés. La Saintélyon te pète l'organisme différemment d'un ultra montagnard classique. C'est l'intensité soutenue qui FRACASSE, pas le dénivelé.
Mi-décembre, en pleine nuit, sur les crêtes des Monts du Lyonnais. Le thermomètre peut afficher 0°C au départ, mais le ressenti sur les zones exposées descend facilement à -10°C. Le vent glacial qui balaye les crêtes, qui s'infiltre partout malgré tes couches de vêtements. Les mains gelées même avec des gants. Les pieds engourdis. Le visage fouetté par le froid.
Les éditions les plus froides ont vu le thermomètre descendre à -10°C réels. Avec le facteur vent sur les crêtes, on peut parler de ressenti à -15°C ou -20°C. Dans ces conditions, chaque minute passée à l'arrêt aux ravitaillements te glace instantanément.
Certaines années, la neige transforme les chemins en patinoires. Les descentes deviennent des loteries. Le verglas fait glisser tout le monde. Des coureurs finissent avec les mains en sang à force de s'accrocher partout, se rattraper par terre etc … les fringues déchirées en témoignent. C’est un vrai ballet de chutes en pagaille dans les sections techniques. Comme je le dis souvent, on dirait HOLIDAY ON ICE (pour ceux qui ont la ref)
Les ravitaillements sont tenus par 1200 bénévoles mobilisés sur toute la course. Ils t'accueillent avec le sourire en pleine nuit, te servent du chaud, t'encouragent alors qu'eux-mêmes se gèlent depuis des heures. BRAVO à eux
Focus sur un en particulier. Celui de Sainte-Catherine. Le ravito du chaos absolu.
Tu as deja vu le seigneur des anneaux et les batailles dans le mordor ? Ici c’est la meme !Kilomètre 43. 8000 coureurs qui débarquent au fur a mesure même dans un espace genre terrain de foot en terre, full boue, full bordel, exposé aux vents, en plein milieu de la nuit Queue interminable pour les toilettes. Mêlée générale pour attraper ce que tu peux au ravito, mains qui tremblent pour remplir sa flotte. Tu perds 15 minutes, tes muscles refroidissent, tes jambes se figent. C'est frustrant, bordélique, mais ça fait partie de la légende.
Parlons maintenant de la LyonSaintéLyon, le format 160 km aller-retour. Sur le papier, c'est un défi ultime : partir de Lyon à 9h00 le samedi matin, rejoindre Saint-Étienne en "randonnée" (la partie aller n'est pas chronométrée), prendre une pause obligatoire, puis repartir pour le retour qui, lui, est chronométré.
Le problème à mon sens, c'est cette pause obligatoire à Saint-Étienne. Tu arrives au checkpoint, et tu es forcé de t'arrêter. Minimum quelques heures. Tu peux manger, te doucher, te reposer. Le classement se fait uniquement sur le temps du retour.
Mais beaucoup de coureurs ne comprennent pas cette logique. Si tu ne veux pas faire de pause, si tu te sens bien, pourquoi ne pas pouvoir repartir directement après validation du checkpoint ? La nuit tombe à 17h30 début décembre, donc ça n'enlève en rien le folklore et l'esprit de la course nocturne. Tu ferais quand même le retour de nuit avec ta frontale, dans le froid, dans l'esprit Saintélyon.
C'est sûrement des questions logistiques niveau ravitos et bénévoles. Mais cette course est très limitée en nombre de participants (environ 600 places), donc gérable à mon sens niveau orga. Pourquoi ne pas laisser le choix au coureur ? Ceux qui veulent se reposer le font, ceux qui veulent enchaîner directement le peuvent aussi.
Le format actuel n'est pas vraiment un ultra "normal". C'est plus une course en deux temps avec une coupure forcée. Ça enlève un peu l'essence de l'ultra-distance où tu gères ton effort en continu. Là, tu fais une « rando » le matin, tu te reposes, puis tu fais une vraie course le soir. C'est un concept intéressant, mais ça mériterait plus de flexibilité pour les coureurs qui veulent vraiment faire les 160 km d'une traite.
L'arrivée se fait à la Halle Tony Garnier de Lyon, souvent en fin de matinée pour les coureurs amateurs. Et là, faut reconnaître le boulot : Extrasports a mis les moyens. La Halle accueille également le salon du trail de fin d'année, un vrai village avec des exposants, du matériel à tester, une ambiance de fête et de partage. C'est le rendez-vous de la communauté trail pour clôturer la saison.
Les douches sont attenantes, accessibles, fonctionnelles. Après 10 heures dans le froid et la nuit, pouvoir se glisser sous une douche chaude, c'est un luxe qu'on apprécie à sa juste valeur. L'organisation logistique est au point : vestiaires, médaille, couverture de survie, tout roule. Sur ce plan-là, ca assure vraiment.
Tu franchis la ligne, complètement détruit. Médaille au cou, le sentiment d'accomplissement te submerge. T'as survécu à la nuit, au froid, à toi-même.
Et puis voila le point ENERVANT qui arrive le fameux repas finisher ... on te tend des nouilles chinoises. Des nouilles instantanées. Je n’ai jamais compris que pour 100 euros d'inscription (tarif de base, ça peut monter à 115 euros) et 10 heures d’effort, un bon plat de pates avec une sauce ne soit pas envisageable au lieu de ce produit bas de gamme, sans gout …
Franchement, c'est LE point noir à noter. Tout le reste est nickel : l'organisation, les bénévoles, la logistique, le salon, les ravitos. Mais ce repas d'arrivée, ca le fait pas sérieusement. Un énorme plat de pâtes, de la vraie nourriture réconfortante, ce serait la moindre des choses après ce qu'on vient d'endurer. L’organisation fait un boulot monstrueux sur tous les aspects de la course, mais sur ce point précis, il y a vraiment matière à amélioration.
Bien être équipé, c’est mettre toutes les chances de son coté pour boucler son événement
Ici une liste non exhaustive des éléments matériels à considérer et à utiliser le jour J (de bas en haut du corps) :
- Le casse-tête du choix des bonnes chaussures (plus roulantes ou plus résistantes) selon la météo (sec, pluie/neige) et selon sa foulée naturelle sur type de sols DURS
- Paire de chaussette idéale avec les pieds trempés tout du long
- Système 3 couches (de base proche du corps/intermédiaire vêtements techniques/extérieure veste imperméable-respirante)
- Sac hydratation ou ceinture à la taille
- Gants/Buffs + rechange
- Frontale +batteries/piles (TEST OBLIGATOIRE avant sur le terrain pendant plusieurs sorties)
- Alimentation + hydratation adaptée selon météo avec le froid qui va automatiquement puiser beaucoup plus dans vos ressources
NEGLIGER sa préparation matériel sur ce type de course peut tout simplement la ruiner. Focus donc sur l’importance de connaitre son matos, pour encore plus profiter de son événement à fond
QUELQUES CHIFFRES À RETENIR
• 70 éditions depuis 1952
• Environ 20 000 participants sur l'ensemble des formats
• 80 km et environ 2000 m D+ pour le format principal
• Départ à 23h30, barrières horaires jusqu'à 17h le lendemain
• 65% sentiers, 35% bitume
• 1200 bénévoles mobilisés
• Parcours modifié à 30-40% cette année pour préserver l’environnement
Entraîne-toi sérieusement. De nuit. Par tous les temps. Teste ton matériel, tes frontales avec batteries de secours, ta stratégie nutrition. Prévois des vêtements vraiment chauds pour les crêtes. Ne sous-estime pas le froid.
Travaille ton mental. Fais des sorties longues en conditions difficiles. Apprends à gérer l'inconfort, la monotonie, la fatigue. C'est là que se joue vraiment la course.
Prépare-toi à la monotonie des portions roulantes, au froid qui s'incruste, au chaos de Sainte-Catherine. Et surtout, fais-le pour les bonnes raisons. Pour le défi, pour toi, pour l'expérience. Pas pour un post Instagram …
La Saintélyon, c'est une course exigeante qui mérite du respect et une vraie préparation. Elle récompense les coureurs humbles et punit les égos surdimensionnés.
Extrasports, malgré quelques imperfections (je ne lâcherais pas mon histoire de nouilles ahah), réalise un travail monstrueux pour maintenir cette tradition vivante tout en respectant l'environnement. C'est une expérience unique, une institution du trail français, mais c'est avant tout un défi sérieux qu'il ne faut pas prendre à la légère.
Article écrit par Mehdi, 7 Saintélyon au compteur
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